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Actualités / Appels à contributions

Appel à contributions

Chora. Revue d’études anciennes et médiévales 2016

Médiation discursive dans le néoplatonisme

 

Le numéro de 2016 de la revue Chora—Revue d’études anciennes et médiévales sera dédié à la question de la « médiation discursive » dans le néoplatonisme. Il y a un paradoxe majeur dans la pensée néoplatonicienne concernant la place et le rôle de l’âme discursive. L’âme réalise la médiation entre deux horizons qui sont très différents par rapport à la nature de l’âme : le monde sensible – qui reste essentiellement différent du modèle conceptuel que l’on peut lui appliquer – et le monde intelligible, que les philosophes néoplatoniciens systématisent et exposent comme l’union la plus haute de l’être et de la pensée, gouvernée et surpassée par le principe absolu, l’un. L’âme discursive n’a pas un accès direct au monde intelligible et encore moins au premier principe de toute chose. Dans les deux cas – du côté du sensible et du côté intelligible et sur-intelligible – on a affaire à un dépassement de l’emprise de l’âme. L’âme se retrouve dans une double inadéquation, étant doublement surpassée par l’abondance de la réalité. Pourtant, l’âme est une réalité relationnelle qui rétablit la connexion entre le monde non-conceptuel des sens et l’horizon sur-conceptuel ultime. Le paradoxe est encore plus profond : même si tous les niveaux de la réalité que l’on peut identifier passent par la médiation discursive de l’âme, les philosophes néoplatoniciens rejettent la discursivité comme inadéquate pour saisir les niveaux plus hauts de réalité.

Comment la discursivité de l’âme peut-elle conduire à découvrir quelque chose de non-discursif ? Si toute chose passe par la médiation de l’âme, comment peut-on acquérir la certitude de ce qui est au-delà de l’âme ? Pourquoi les philosophes néoplatoniciens arrivent à mépriser la connaissance discursive, à laquelle ils ne peuvent pas échapper ? Comment expliquer leur malaise à propos de la nature discursive de notre pensée ? Le discours bloque tout simplement le passage au-delà, ou plutôt prépare-t-il la voie pour la vision de ce qui le surpasse, précisément pas sa faiblesse et inadéquation ? Si tel est le cas, la découverte des principes dépend-t-elle de la nature de notre âme et de son insuffisance ? Quel type de relation entretient notre âme avec la réalité supérieure ? Le principe est-il quelque chose « en soi », en nous, ou plutôt dans une sorte de coïncidence « soudaine » que l’âme ne peut plus distinguer ? Devons-nous placer l’intelligible et le premier principe dans une sphère intouchable, au-delà de tout, ou bien les principes reflètent ultimement notre propre manière de parler et d’être ?

 

Soumissions en anglais, français, allemand et italien seront acceptés (max. 70.000 caractères, espaces blancs et notes compris, accompagné par un résumé et 5 mots-clé en anglais).

Date limite pour la soumission des textes : le 15 décembre 2015.

Date limite prolongée : le 15 mars 2016.

Les articles seront envoyés à: marilena.vlad@gmail.com.

 

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